1934

La charte cherche à atteindre les buts suivants :

a) Unir fraternellement toutes les personnes saines d’esprit et de corps, catholiques, parlant la langue française.

b) Assurer à ses membres, moyennant des cotisations, le droit à des bénéfices appropriés dans le cas de maladie ou d’accident.

c) Assurer une aide pécuniaire au conjoint survivant.

d) Travailler à la conservation et à l’usage de la langue française et à la propagation du respect de la foi et des institutions catholiques.

La Société va assez bien, il se fait du recrutement. On fonde des succursales : Bellerive, le quartier nord, Beauharnois, St-Timothée, etc. On s’efforce d’être fidèle à la charte, de promouvoir le français, de fêter la Saint-Jean, d’aider des familles, de contribuer aux œuvres de Mgr Émard, de soutenir la St-Vincent-de-Paul. Cependant, l’enthousiasme tombe vite. Des difficultés financières surgissent, le Mouvement est en train de mourir. Il faudra attendre 1934 pour assister à une résurrection, à une réorganisation avec M. Antonin Cailhier comme président, secondé par MM. Valérien Montpetit, Frédéric Girard, Albert Leblanc, le docteur Aimé Leduc et d’autres. Le curé de la Cathédrale, Mgr Delphis Nepveu, est l’aumônier.

La Société version 1934 sera passablement active. Elle reçoit les ornements de l’ancienne Société. Elle entreprend un travail de francisation en corrigeant les adresses de l’annuaire téléphonique. Elle encourage l’achat local, la colonisation diocésaine en Abitibi, la fondation de Caisses populaires à travers le diocèse. Elle fait des pressions pour obtenir des films en français au théâtre Royal. Elle organise des concours d’histoire du Canada. Elle participe aux démarches qui se font en vue de l’érection d’une croix à la Pointe Cockburn qui deviendra plus tard le Parc Sauvé. Elle voit à célébrer la Fête nationale par le feu de la Saint-Jean, une messe, des concerts et des feux d’artifice. Le regroupement est maintenant appelé Société Saint-Jean-Baptiste de Valleyfield.